Les enfants sont-ils suffisamment compétent*e*s ?
Les enfants sont expert*e*s de leur propre vie dès leur plus jeune âge, ils*elles s'expriment dès la naissance. Par ses cris, l'enfant transmet « J'ai soif », « J'ai besoin d'une nouvelle couche » ou « Je suis fatigué*e ». Au fil des ans, les enfants apprennent à s'exprimer plus clairement auprès des adultes. Ils*elles acquièrent des compétences qui leur permettent de mieux reconnaître, articuler et affirmer leurs besoins et leurs exigences dans le monde.
De notre point de vue, il s'agit moins de la question du stade de développement de l'enfant que du degré d'information dont il*elle dispose, et de la qualité de la communication avec les adultes. Par principe, nous exigeons une relation de dialogue entre les enfants et les adultes. Un dialogue sérieux signifie écouter l'enfant, le respecter et prendre ses besoins et ses idées au sérieux.
À cet égard, la participation des enfants n'est pas subordonnée à un âge minimum. Les enfants devraient pouvoir décider eux*elles-mêmes du moment où ils*elles participent à telle ou telle décision. Ils*elles devraient avoir la possibilité d'échanger leurs points de vue non seulement entre eux*elles, mais aussi avec des personnes plus âgées et plus expérimentées. La condition préalable est que les faits leur soient expliqués d'une manière adaptée à leur âge.
De cette manière, nous évitons à la fois le danger d'exclure les enfants de la participation à la société en raison de leur âge et le danger de les surcharger de certaines décisions.
Dans d'autres parties du monde, les enfants sont souvent considéré*e*s comme plus capables qu'en Europe ou dans le Nord global. Au Pérou, par exemple, des jeunes de douze ans peuvent devenir maires, en Guinée-Bissau, il existe des conseils de village d'enfants et en Inde, des syndicats d'enfants.
Mise à jour : 14.12.2020